L’aménagement de bureau, indispensable atout de la QVT 

L’aménagement des bureaux concourt largement à la QVT dans les organisations.En effet, la QVT, ou Qualité de Vie au Travail, prend de plus en plus de place dans les préoccupations stratégiques des entreprises. Définie par un ANI (Accord National Interprofessionnel) depuis 2013, elle est devenue en 2020 la QVCT : Qualité de Vie et des Conditions de travail. En améliorant les conditions et la qualité de vie au travail, elle augmente les performances globales de la structure. Comment s’établissent les liens directs entre QVT et aménagement des bureaux ? Décryptage avec les 6 dimensions de la QVT. 

  • Relations au travail 
  • Contenu du travail 
  • Santé au travail 
  • Management participatif et engagement salarial 
  • Compétences et parcours professionnel 
  • Égalité professionnelle pour tous

Relations au travail, l’aménagement en tête 

Devenue priorité des entreprises mais aussi du gouvernement, la QVT concerne au premier chef les relations au travail. En effet, à l’heure du télétravail généralisé, du flex office et du coworking, les entreprises et autres organisations font face à des casse-têtes pour organiser et promouvoir l’établissement et le développement des relations entre les collaborateurs

Dans cette démarche, l’aménagement des bureaux joue un rôle clé.

Salles de pause, outils de convivialité 

Ainsi les salles de pause, obligatoires dans toutes les entreprises, présentent des réalités très diverses. La différence légale entre les entreprises de moins de 50 salariés et les autres ? La mise à disposition pour les plus grandes d’un moyen de conserver et de réchauffer les aliments. Et l’obligation de proposer tables et chaises en nombre suffisants. 

Mais que cache cette contrainte légale ? Dans certaines entreprises, les espaces de pause sont sinistres et mal équipés, aménagés dans des pièces sans fenêtre et sans confort. Or, les relations informelles, si importantes pour l’harmonie des organisations, se nouent souvent autour des repas pris en commun. Disposer d’un lieu équipé et agréable concourt donc notablement au bien-être comme aux interactions et à l’image interne de l’entreprise. 

Espaces de détente, éléments de cohésion

Depuis Caméra Café, les espaces détente des entreprises ont considérablement évolué. L’époque de la station debout pour prendre une boisson chaude devant la porte des toilettes est révolue. Sans aller jusqu’aux espaces lounge des grandes entreprises de la tech, avec billard, baby foot largement caricaturé ou toboggans, les organisations ont bien compris l’intérêt de proposer des espaces conviviaux. Outre l’image proposée aux visiteurs et autres partenaires – informelle, détendue, créative – ces espaces bénéficient aux salariés. A base de fauteuils confortables, de canapés, de lumières douces et d’esprit salon, la détente n’exclut pas le travail. Car on s’y retrouve volontiers pour y mener des réunions informelles qui, plus détendues, favorisent la créativité. Quant aux couleurs, elles ont leur importance. Douces, elles favorisent l’apaisement des salariés soumis aux pressions diverses. Vives, elles encouragent l’énergie et l’émergence d’idées nouvelles, déterminantes dans tous les secteurs de pointe. 

Contenu du travail, l’aménagement au coeur de l’efficacité 

Cette dimension de la QVT, ou QVTC, s’attache aux missions et aux tâches des collaborateurs. Or, pour bien effectuer ses tâches et remplir ses missions, l’aménagement s’affirme pour une QVT différenciante. 

Favoriser le travail individuel 

En ce qui concerne le travail individuel, disposer d’un espace fonctionnel et agréable favorise la concentration et l’efficacité. L’entreprise doit donc proposer à ses collaborateurs des espaces individualisés qui les mettent dans de bonnes conditions de travail. Mais également qui leur plaisent. De fait, même en cas d’open space ou d’espaces de coworking, de tels aménagements sont possibles. Ainsi, des solutions acoustiques peuvent préserver et renforcer l’intimité nécessaire à la réflexion. La qualité et l’harmonie des équipements, bureaux et rangements, concourent à l’appropriation de l’espace par les collaborateurs. Ils favorisent donc leur engagement. Pour plus d’intimité, certaines entreprises adeptes de l’open space adoptent des pods ou cabines. Ceux-ci favorisent l’intimité, notamment lors des conversations téléphoniques. Ce faisant, ils préservent également la tranquillité des autres occupants des open space. 

  • Stimuler le travail d’équipe 

    Pour le travail commun, en réunion formelle ou informelle, la qualité des aménagements contribue également au bien-être et à la productivité des réunions. Tables connectées et esthétiques, fauteuils et chaises adaptés à la station assise, voire aux déplacements dans la pièce représentent une base. Panneaux muraux et décorations, luminaires incitent quant à eux  à la créativité et aux échanges. Là encore, les pods ou cabines proposent des espaces clos pour des réunions stratégiques et intimes, durant lesquelles la confidentialité nécessaire est préservée. 

Santé au travail, une qualité d’équipements indispensable 

Quand on pense QVT et aménagement de bureaux, on se réfère souvent aux TMS, Troubles Musculo Squelettiques, véritables fléaux de la vie de bureau.  Des postes de travail adaptés, des sièges ergonomiques, eux-aussi adaptés aux particularités de chacun, sont indispensables. En effet, la hauteur du siège, la position des accoudoirs par rapport au bureau peuvent avoir des conséquences à long terme sur la santé. Au risque de voir se développer des pathologies. Dans cet esprit, on ne choisira pas les mêmes sièges en fonction de la corpulence de la personne, ou de sa taille

Multiplier les espaces pour diminuer la sédentarité 

L’autre fléau de la vie de bureau est la sédentarité. Pour lutter contre l’immobilité, les entreprises aménagent donc des espaces de détente, qui permettent aux salariés de se déplacer fréquemment. Avec des sièges différents, ils incitent aux déplacements au sein de l’espace concerné comme au sein de l’entreprise. Notamment grâce à la mise en place de landing spaces, ou espaces de marche, qui favorisent les interactions et la détente physique.  Avec le bénéfice secondaire de favoriser l’établissement de relations informelles. 

On peut même imaginer que ces espaces de marche deviennent les lieux privilégiés de la communication de l’entreprise, avec des écrans digitaux diffusant des informations. Enfin, le bruit au sein des open space nuit à la santé physique et mentale des collaborateurs. Ainsi un actif sur deux affirme être gêné par le bruit au travail et la moitié qu’il nuit à leur productivité. Là encore, les cloisons acoustiques, pods et cabines permettent aux collaborateurs de se recentrer et de se concentrer. 

Management participatif, la nécessité d’espaces adaptés 

Aujourd’hui, le temps où les managers se regroupaient tous au même étage et s’enfermaient dans leurs bureaux toute la semaine est loin. Grâce aux espaces ouverts ou semi-ouverts, aux cloisons transparentes, les échanges entre managers et collaborateurs se déploient au sein de toutes les entreprises. Dans cet esprit, les nouvelles salles de réunion, plus petites et moins formelles, développent les échanges. Elles deviennent également plus nombreuses, ce qui signe l’évolution du management vers la proximité avec les équipes. 

La réattribution des espaces représente également souvent un signe d’évolution vers un management participatif. Avec des managers qui n’ont souvent plus de bureau individuel, surtout lorsqu’ils interviennent en multisites,  la hiérarchie se fait moins présente et les échanges plus évidents et plus fluides. Lorsqu’ils disposent d’un bureau individuel, y intégrer une petite table de réunion signe une volonté de communiquer d’égal à égal. Et de s’ouvrir à tous ceux qui veulent travailler en commun, avec ou sans rendez-vous. 

Égalité et parcours professionnels, des équipements signifiants 

 L’égalité professionnelle, pilier de la QVT, peut s’incarner dans l’aménagement des bureaux. Ainsi, dans un management horizontal, participatif et incitatif, les différences hiérarchiques sont gommées par l’aménagement des bureaux. Dans les open spaces, les fonctions, les âges et les genres sont mélangés. Ils favorisent ainsi la créativité et la relation. Les structures qui adoptent ce type d’organisation s’impliquent généralement dans l’égalité des chances et des traitements de leurs collaborateurs. 

Enfin, en ce qui concerne la partie compétences et parcours professionnel de la QVT, les aménagements revêtent également une dimension symbolique. Ainsi, l’on boarding s’incarne avec la mise à disposition du nouveau collaborateur d’équipements de qualité et adaptés à ses missions. Proposer un poste de travail et un siège neuf concourt à l’intégration et donc à l’engagement du salarié, au milieu d’un grand nombre d’autres dispositions. Ensuite, il convient de lui proposer des formations et des accompagnements dans des espaces adaptés. Agréables et valorisants, ils contribuent à la projection dans l’entreprise, qui prend en compte les besoins d’évolution.